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Revenir à Venise,
Sans passé, sans valises.
Marcher sur nos traces,
Traîner comme on s’enlace.
Passer sur le pont des soupirs
Que le temps efface.
M’accrocher aux amarres des gondoles,
Retenir les pigeons qui s’envolent.
Oh, Venise, que de mélancolie
Entre le clapotis des flots
Et le brouillard qui pleure,
Les masques sont tombés.
Peu à peu, comme toi je sombre
Dans l’eau grise de ta lagune,
Sous le sourire glacé de la lune.
[Valmu 2009]
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