vendredi 26 mars 2010

A mon amie Michèle

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Dans le langage des fleurs, il signifie "ardeur fragile".
Sa douceur est celle de la soie,
Sa couleur, celle du sang, de la vie, de la mort parfois.
Son nom est une métaphore, une onomatopée du matin dans les campagnes.
J'ai nommé: le coquelicot.













Parce que c'est l'anniversaire de mon amie Michèle aujourd'hui et parce que les coquelicots ont une place particulière dans son cœur comme dans le mien, voici un hommage à ces jolies fleurs qui aiment avant tout la liberté. Vous noterez sans doute au passage deux éléments qui me rapprochent de la brève histoire que je vais vous conter.








En avril 1915, un des meilleurs amis du docteur et lieutenant-colonel John McCrae a été tué dans une tranchée près d'Ypres en Belgique. Il a été enterré comme tant d'autres dans une humble tombe ornée d'une simple croix de bois. Des coquelicots sauvages ont fleuri nombreux entre toutes ces croix. Le jour suivant, incapable désormais d'aider son ami et tous les autres soldats morts, le docteur McCrae leur a donné une voix par son poème "In Flanders Fields".






 


Le 28 janvier 1918, John McCrae a succombé à une maladie contractée au front. Il est mort sans connaître l'issue de la guerre, mais en ayant pleinement compris son coût.
Peu de temps après sa publication, son poème est devenu le poème le plus populaire dans le Commonwealth sur la Première Guerre mondiale. Il a été traduit dans de nombreuses langues et a même été utilisé sur des panneaux annonçant la vente des premières obligations de la Victoire au Canada en 1917 (les financiers ne perdent jamais le nord).

La popularité du poème a transformé le brave coquelicot en fleur du Souvenir. Ainsi, les voix de ceux qui sont morts à la guerre continuent d'être entendues.




Voici le poème en version originale:

In Flanders fields, the poppies blow
Between the crosses, row on row,
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below...
We are the Dead. Short days ago
We lived, felt dawn, saw sunset glow,
Loved, and were loved, and now we lie
In Flanders fields...
Take up our quarrel with the foe:
To you from failing hands we throw
The torch; be yours to hold it high.
If ye break faith with us who die
We shall not sleep, though poppies grow
In Flanders fields...

 et ici pour la traduction:
http://www.vac-acc.gc.ca/souvenir/sub.cfm?source=archives/ressources/guide/poemes




Personnellement, j'ai un faible pour cette dernière image qui symbolise bien la légèreté de cette demoiselle des champs.

9 commentaires:

  1. Merci infiniment ma chère Valmu pour ces coquelicots mais aussi pour cette histoire et ce poème que bien sûr je ne connaissais pas.
    Peut-être est-ce en partie parce que j'aime la liberté, parce qu'aussi j'ai conscience de ma faiblesse doublée, ô paradoxe!,d'une force intérieure que j'aime ces fleurs fragiles.
    Je t'embrasse très fort,
    Michèle

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  2. Superbe Valmu, et trés étrange, car d'une part comme Michèle, je ne connaissais pas ce poême, ni la symbolique du coquelicot, mais en plus tu nous sort une histoire au moment même où avec mon papa nous cherchons depuis hier, où a été enterré mon arrière grand-père tué au combat le 27 juin 1916 à Verdun!
    me permets tu de publier la version française de ce poême?

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  3. je vois trés bien Michèle comme ta jolie petite danseuse sur les coquelicots! Adorable!

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  4. Je n'ai plus ma souplesse d'autrefois. Mais savez-vous toutes les deux que pendant longtemps j'ai rêvé qu'au lieu de marcher à même la rue ou de descendre les marches d'escalier normalement, je ne volais pas mais je pédalais dans l'air sans toucher le sol ?

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  5. Oh, ça, ça ne m'étonne pas! Dis moi, c'est pas comme ça que tu avais atterri un jour contre un mur ou dans un fossé avec une bicyclette de ton frère?????(lol)

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  6. ah non, pas du tout ! J'ai été renversée un jour par un vélo parce que j'étais en pleine gauche en bas d'une côte avec la carriole dont les roues étaient dépourvues de pneus de l'un de mes frères: elle était si bruyante que je n'ai pas entendu le cycliste agiter sa sonnette. Mais là ce n'était pas un rêve !!! Et il n'y avait pas de coquelicots au bord de la route.

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  7. Ah Ah Ah! C'est bien ce que je disais, déjà acrobate!

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  8. Et je ne vous ai pas raconté comment je me suis retrouvée suspendue par la jupe à une branche de l'arbre où j'étais montée !!!

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  9. Hi hi, Michèle la coquine, la polissonne. les années passent mais la fibre reste intacte, à peine moins téméraire...
    J'aime bien quand vous papotez ici.

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