vendredi 30 avril 2010

Et hop !

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Encore un petit effort. C'est çà, hop hop, tu y es !


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[Merci à Ghislain Simard (spécialiste des animaux en mouvement) pour cette magnifique photo. 
http://simpho.free.fr/index.html]
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mercredi 28 avril 2010

Magie du matin

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Il y a des jours qui commencent comme çà ...
[photo de Michel Maubourguet]











D'autres qui sont pleins de promesses ...
[photo de "Jojo"]
















Et d'autres où on se sent pousser des ailes !
[photo de Sergio Storai]











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lundi 26 avril 2010

Guernica

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"Ils vont tuer beaucoup de gens, papa?
Personne que tu connaisses, que des étrangers." John Le Carré


L'indifférence à la souffrance de l'autre... L'art parvient parfois à transcender cela.
Devant Guernica, il n’y a pas d’excuses. Le tableau exprime la souffrance elle-même. La dimension abstraite de l'œuvre la rend universelle.

La figure centrale du tableau est un cheval blessé, traversé par une lance, arrêté dans sa course. À gauche, La douleur d’une mère qui pleure son fils dans ses bras, dominée par un taureau, impassible, image de la cruauté et de la force brutale. À droite du tableau, trois femmes désarticulées pleurent et hurlent la tragédie qui les entoure. A l'arrière plan, des formes géométriques sombres évoquent des immeubles effondrés, toile de fond de corps mutilés de guerriers vaincus. Seule une main tendue porte une petite fleur en guise d'espoir, peut-être...
Partout, le chaos, la confusion, la peur de ne rien comprendre.

 Guernica est une des œuvres les plus célèbres du peintre espagnol Pablo Picasso. En 1937, une exposition internationale a eu lieu à Paris. Pour le pavillon de l’Espagne, les responsables ont décidé de commander une fresque à Picasso.  Cependant, Picasso n’arrive pas à trouver l’inspiration et à se décider sur le sujet principal pour le tableau. Doit-il privilégier l’expression artistique comme il avait toujours fait ou plutôt le contenu politique en solidarité avec la souffrance du peuple espagnol ? 
Le 26 avril, un événement tragique va anéantir tous ses doutes : le jour du marché, où les habitants des alentours sont venus nombreux, les bombardements effectués par les aviateurs allemands de la légion Condor vont détruire la ville de Guernica en Espagne, faisant plus de 1500 victimes. 







Le tableau, sera finalement montré dans le pavillon mais n'aura pas l'impact escompté, pas tout de suite, en tout cas. Les critiques allemands iront jusqu'à ridiculiser Picasso, en qualifiant son art d’art dégénéré, d'œuvre de fou, de peinture d’enfant de cinq ans. Après sa présentation en société à Paris, Guernica va faire un véritable tour du monde et deviendra rapidement un symbole de la violence de la répression franquiste avant de se convertir en symbole de l'horreur de la guerre en général. 

Malgré l'insistance de Franco, Picasso s’opposa au retour de la toile en Espagne et donna des instructions très claires à son avocat : la peinture ne devrait retourner en Espagne qu'à la suite d’une transition vers un gouvernement démocratique.
Picasso est mort en 1973 et ce n'est qu'en 1981 que Guernica a été montré pour première fois en Espagne. Il est désormais un des tableaux les plus vus avec celui de la Joconde.
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mardi 20 avril 2010

J-12

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Alors voilà, nous y sommes !

Douze est un beau chiffre, un chiffre important. Il est d’ailleurs omniprésent dans la symbolique de l’antiquité à nos jours.

Pour les écrivains bibliques, le 12 est le nombre du peuple de Dieu, de l'Eglise : Israël (Jacob) avait douze fils, ancêtres éponymes de douze tribus du peuple hébreu. L'arbre de vie portait 12 fruits, les prêtres 12 joyaux. La Jérusalem céleste de l'Apocalypse a douze portes marquées du nom des tribus d'Israël et son rempart a douze assises au nom des douze apôtres.

Dans l’Apocalypse de Jean • Chapitre 12:1-17, la Vierge Marie porte une couronne de douze étoiles sur la tête : « Or, il parut un grand signe dans le ciel, une femme revêtue du soleil, et ayant la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. »




A la fin de son périple, Alexandre le Grand fit ériger douze autels pour chacune des douze principales divinités de l’Olympe et Hercule dû s’acquitter des douze travaux du même nom.

Les chevaliers de la table ronde étaient douze, eux aussi.

Douze divise l'année en douze mois et la journée est divisée en douze heures.






Le 12 est le nombre des divisions spatio-temporelles. Il divise le ciel, considéré comme une coupole, en douze secteurs, les douze signes du Zodiaque.

Sans oublier les mathématiques pour lesquelles 12 est appelé un nombre « sublime» car le nombre de ses diviseurs et la somme de ses diviseurs, sont tous deux des nombres parfaits. En effet, les diviseurs de 12 sont au nombre de 6 (1, 2, 3, 4, 6,12), qui est lui-même un nombre parfait puisque la somme des diviseurs de 6 est égal à 6 (1+2+3), de même que la somme des diviseurs de 12 (1+2+3+4+6+12) est égale à 28, qui est lui -même un nombre parfait puisque la somme de ses diviseurs (1+2+4+7+14) est égal à 28.

+ En poésie, les alexandrins comptent douze syllabes.

+ En musique c’est le nombre de demi-tons dans une octave.

+ Le symbole chimique du carbone dont l’isotope est le plus répandu est le C12.

+ Le drapeau de la CEE compte douze étoiles.

+ Un pied est divisé en douze pouces.

+ etc.


Mais pour moi aujourd’hui, douze représente le décompte de ma liberté retrouvée. Dans douze jours exactement, une page de ma vie va se tourner et un nouveau chapitre va pouvoir s’écrire.
Un peu d’angoisse ? Non, je ne dirais pas. Ou plutôt si, celle de ne pas en ressentir. Est-ce normal docteur ? Il y a une certaine sérénité dans cette fin de chapitre, un sentiment de détachement. Je suis prête pour une nouvelle aventure car toutes les étapes de ma vie ont été des aventures. Et j’aime les aventures, cela fait partie de ma nature.



Certains me trouvent inconsciente et pourtant je n’arrive pas à m’en inquiéter. Suis-je une indécrottable optimiste ? Ceux qui me connaissent diront que j’en possède une bonne dose, mais que ce n’est sûrement pas ma caractéristique première. J’ai plutôt les deux pieds sur terre et un bon sens des réalités, d’habitude… L’aurais-je perdu ? Possible. Quand on aime l’aventure et qu’on reste irrémédiablement jeune dans la tête, il est possible qu’on se berce d’illusions d’un autre âge. Et pourtant cette sérénité qui m’habite semble être le reflet d’un sentiment d’inéluctabilité de la situation, je dirais presque d’équilibre.




Alea jacta est ! S’il existe un destin, je dois avoir glissé dans ses rails. Alors je vais me laisser guider un peu. Des idées j’en ai plein la tête. Une suffira. Quand se sera la bonne, je la reconnaitrai. Et puis il y a les rêves, ceux qui nous font avancer plus loin en attendant que le destin les croise.
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mardi 6 avril 2010

Les Pysankis

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Pâques est passé et je n'ai pas eu le temps de vous souhaiter Joyeuses Pâques sur mon blog ni de vous parler des pysankis. Alors voilà, j'ai décidé de vous réchauffer l'omelette.



Il y a quelques années, j'ai découvert en Tchécoslovaquie (çà s'appelait encore comme çà) de très jolis œufs décorés. Oui, je sais, il y en a plein partout à Pâques de jolis œufs décorés. D'ailleurs Johala nous en a fait bien profiter sur son blog. Sa récolte était tellement bonne qu'elle en avait elle-aussi gardé un peu pour aujourd'hui.

Mais revenons à mes pysankis.... enfin, les miens, disons plutôt ceux des ukrainiens car la tradition vient de là-bas. En Ukraine, la tradition veut qu'on peigne les œufs du jeudi saint au samedi avant Pâques. Le mot vient de "pisat" qui signifie "écrire". Les œufs sont ensuite bénis le dimanche.






Ce que j'ai trouvé particulièrement intéressant, c'est le mode de réalisation de ces petites merveilles car il est loin d'être aussi simple qu'on pourrait le croire. Voici donc quelques illustrations des étapes de fabrication.




1° D'abord on dessine un motif le plus souvent géométrique sur la coquille d'un œuf vidé. Le secret du dessin, c'est que c'est l'œuf qui tourne et non la main !









2° On recouvre le trait de crayon de cire fondue à l'aide d'un pysatchok. Pour faire fondre la cire, on peut faire chauffer directement le petit entonnoir métallique porté au bout d'un manche en bois. Attention, la main ne doit pas trembler !







 3° On plonge l'œuf dans un bain de vinaigre pour le dégraisser et préparer à la fixation de la couleur (jaune, par exemple) et on le plonge ensuite dans un bain de teinture. On peut par exemple utiliser de la teinture pour laine. Ensuite on l'essuie très légèrement.

4° Dès que l'œuf est sec, on dépose une nouvelle couche de cire sur les zones qui devront rester jaunes.


5° Lorsque la cire est figée, on plonge l'œuf dans un deuxième bain de couleur. Rouge, par exemple. Idéalement, les bains doivent se succéder du plus clair au plus foncé. On procède ainsi pour toutes les couleurs que l'on veut utiliser. Le noir étant la dernière couleur.







6° Là, il semble qu'on ait tout gâché mais le plus beau reste à venir.

Il faut maintenant chauffer l'œuf et enlever successivement toutes les couches de cires et la couleur qui s'est fixée sur celles-ci et qui doit partir pour ne découvrir que les endroits où la couleur s'est déposée directement sur la coquille de l'œuf.
















Le résultat est magique ! On n'imagine pas tout le travail qui se cache derrière ces petites œuvres d'art.













Sans oublier: Un tout grand merci à La cocotte de Kiev à qui j'ai emprunté ces images car ce sont les plus belles et les plus explicites que j'ai pu trouver, et pour cause: ce sont celles d'un atelier de préparation de pysankis auquel elle a eu l'occasion de participer. C'est aussi une passionnée de patchwork, je suis sûre qu'elle viendra jeter un œil ici ou là, de lien en lien.
Voici d'ailleurs le résultat de leur atelier. Pas mal pour des débutantes !

vendredi 2 avril 2010

Et bien, parlons-en !

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Oui, c'est vrai, j'aime les camélias.

 Na !


Je suis tombée amoureuse des camélias un jour de printemps en Italie en visitant une ancienne villa toscane où le frère agronome/botaniste d'un de mes collègues, venait de débuter la culture des camélias. Il avait découvert que dans la propriété qui appartenait à la famille depuis de nombreuses générations, trônaient plusieurs gigantesques camélias d'environ 200 ans dont certains appartenaient à des espèces que l'on pensait perdues à jamais. Il a donc décidé de les cultiver sur un terrain adjacent. Depuis, son entreprise a grandi et connaît un franc succès, jusqu'au Japon. Les japonais aiment les camélias.
Ces camélias avaient été introduites par un de ses aïeuls au début du 19ème siècle. Cette plante avait un grand succès à cette époque et elle avait trouvé au nord de la Toscane le micro climat qui lui convenait parfaitement.






C'est à Sant'Andrea di Compito que se trouve la Villa Borrini. Chaque année, début mars, s'y tient une foire aux camélias connue dans le monde entier par les amateurs de cette fleur merveilleuse. Il en existe d'ailleurs une variété appelée Stella di Compito qui fut créée en 1867 par le jardinier de son aïeul.







Mais saviez-vous que les camélias c'est aussi le thé ?
La culture du thé n'est rien d'autre que la culture d'une variété de camélia appelée Camelia Sinensis.

Les camélias sont utilisées pour de nombreux usages cosmétiques et médicaux. On dénombre plusieurs  principes actifs dans les feuilles, les graines et les fleurs. Ils ont, entre autres, des propriétés antiseptiques et anti-transpirantes.  L'huile de ses graines a des propriétés bactéricides comme les anti-biotiques et il est connu que le thé vert est 100x plus efficace contre les radicaux libres que la vitamines C.
C'est tout cela la magie de la camélia !













Iconoclaste, enfin, presque ...

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Les bons 













Les mauvais













On ne fait pas d'omelette ...