mardi 30 mars 2010

Une petite virée

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Plaisir plusieurs fois reporté pour cause d'agendas surchargés. Enfin, vendredi est arrivé, jour d'une petite virée entre copines. Pas besoin de rentrer à la maison, tout est organisé, je travaillerai un peu plus tard au bureau.
Oups, il est l'heure, je n'ai pas vu le temps passer ! Vite tout ranger et démarrer. Un cahier dans la main, la souris dans l'autre, le téléphone sonne :

Allô maman ? Je me suis enfermée dehors en promenant la loupinette.
Il resonne:
Allô madame ? Il n'y a plus d'électricité dans le studio.
Il resonne encore ...
Allô maman ? Dis Papy ne devait pas venir me chercher à 19h ?
Bref, un coup de fil à Papy, un autre et enfin un dernier. Tout semble finalement arrangé.

Pas facile de jongler !
Merci l'équipe.


[ Illustration empruntée à a2line, artiste peintre toulousaine ]
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lundi 29 mars 2010

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Je n'étais pas satisfaite de la traduction que j'ai trouvée sur le net et dont je vous avais mis le lien. Je trouve qu'en voulant reproduire les rimes en français, le poème a perdu de sa force. Aussi je vous propose ma version, sans vers.


Dans les champs de Flandre, les coquelicots fleurissent
Entre les croix, de rangée en rangée,
Marquant notre place ; et dans le ciel
Les alouettes chantent fièrement, elles volent
A peine entendues par delà le bruit des canons au sol…
Nous sommes morts. Il y a à peine quelques jours
Nous vivions, nous sentions l’aurore et le coucher du soleil,
Nous aimions,et étions aimés, et maintenant nous reposons
Dans les champs de Flandre …
Prenez la relève de notre querelle avec l’ennemi :
Nos mains qui ont échoué vous passent
Le flambeau ; c’est à vous de le tenir fièrement.
Si vous nous décevez, nous qui sommes morts,
Nous ne trouverons pas la paix, même si les coquelicots continuent de pousser 
Dans les champs de Flandre…
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vendredi 26 mars 2010

A mon amie Michèle

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Dans le langage des fleurs, il signifie "ardeur fragile".
Sa douceur est celle de la soie,
Sa couleur, celle du sang, de la vie, de la mort parfois.
Son nom est une métaphore, une onomatopée du matin dans les campagnes.
J'ai nommé: le coquelicot.













Parce que c'est l'anniversaire de mon amie Michèle aujourd'hui et parce que les coquelicots ont une place particulière dans son cœur comme dans le mien, voici un hommage à ces jolies fleurs qui aiment avant tout la liberté. Vous noterez sans doute au passage deux éléments qui me rapprochent de la brève histoire que je vais vous conter.








En avril 1915, un des meilleurs amis du docteur et lieutenant-colonel John McCrae a été tué dans une tranchée près d'Ypres en Belgique. Il a été enterré comme tant d'autres dans une humble tombe ornée d'une simple croix de bois. Des coquelicots sauvages ont fleuri nombreux entre toutes ces croix. Le jour suivant, incapable désormais d'aider son ami et tous les autres soldats morts, le docteur McCrae leur a donné une voix par son poème "In Flanders Fields".






 


Le 28 janvier 1918, John McCrae a succombé à une maladie contractée au front. Il est mort sans connaître l'issue de la guerre, mais en ayant pleinement compris son coût.
Peu de temps après sa publication, son poème est devenu le poème le plus populaire dans le Commonwealth sur la Première Guerre mondiale. Il a été traduit dans de nombreuses langues et a même été utilisé sur des panneaux annonçant la vente des premières obligations de la Victoire au Canada en 1917 (les financiers ne perdent jamais le nord).

La popularité du poème a transformé le brave coquelicot en fleur du Souvenir. Ainsi, les voix de ceux qui sont morts à la guerre continuent d'être entendues.




Voici le poème en version originale:

In Flanders fields, the poppies blow
Between the crosses, row on row,
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below...
We are the Dead. Short days ago
We lived, felt dawn, saw sunset glow,
Loved, and were loved, and now we lie
In Flanders fields...
Take up our quarrel with the foe:
To you from failing hands we throw
The torch; be yours to hold it high.
If ye break faith with us who die
We shall not sleep, though poppies grow
In Flanders fields...

 et ici pour la traduction:
http://www.vac-acc.gc.ca/souvenir/sub.cfm?source=archives/ressources/guide/poemes




Personnellement, j'ai un faible pour cette dernière image qui symbolise bien la légèreté de cette demoiselle des champs.

vendredi 19 mars 2010

L'air de rien

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Tourbillon trublion de la vie
Des tas de jours sans envie
Sans Internet, aussi
La poisse, si, si
Et rien dans mes brouillons
Pour alimenter l’expression
Les arbres qui ont froid aux pieds
Ce n’est déjà plus d’actualité
Le printemps est revenu
Ouf, je n’en pouvais plus
J’aime me rappeler le goût de la mer
Récupérer mes repères
Tourner une autre page
Me débarrasser de la rage
L’air de rien, je reviens
L'ennui n'aura pas le mot fin

image de Stella Im Hultberg

dimanche 7 mars 2010

Le printemps

Du côté des littéraires, vous vous laisserez dire que le mot printemps apparaît vers le XIIe siècle sous la forme "Prinstans" dont l'origine étymologique est le latin primus-tempus qui signifie "premier temps".

En effet, dans la tradition romaine ancienne (jusqu'au VIIIe siècle avant Jésus Christ), l'année commençait au 1er mars et ensuite vers avril jusqu'au XVIème siècle. Le début de l'année sera fixé en France au 1er janvier par Charles IX en 1564 dans l'ordonnance dite de Roussillon. Elle sera étendue à toute la chrétienté par le pape Grégoire XIII qui réformera le calendrier julien. Jusque-là, c'était un vrai casse tête. Les Etats et les provinces commençaient leur année à une date variable, qui pouvait correspondre à une fête fixe, au jour de Noël, ou encore à une fête mobile comme celle de Pâques.

Après cette incursion dans l'histoire et pour alléger tout cela, je vous en propose une représentation selon Arcimboldo, peintre un peu farfelu qui s'est approprié fleurs et légumes pour en faire des visages les uns plus surprenants que les autres.
















Dans le coin des scientifique, on vous dira que d'un point de vue astronomique, le printemps commence à l'équinoxe de printemps vers le 20 mars, lorsque jour et nuit ont des durées égales (12 heures) et se termine au solstice d'été, vers le 22 septembre, lorsque le jour atteint sa longueur maximale (en deçà du cercle arctique). Plus précisément, il commencera le 20/03/2010 à 17:36. Tous à vos postes !



Alors pourquoi le 1er mars en écoutant la radio, ai-je cru un instant avoir fait un somme de 20 jours ? Je ne me sentais pas particulièrement plus reposée qu'à l'habitude mais le présentateur affirmait que le printemps avait commencé !
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, n'est ce pas ?



D'un point de vue météorologique, le printemps a effectivement  commencé le 1er mars et s’achèvera le 31 mai. Quand les scientifiques s'en mêlent, rien ne va plus. Il paraît qu'il y a deux raisons à cela: ces dates correspondent mieux à la logique saisonnière que nous connaissons sous nos latitudes - ce sont eux qui le disent. Ensuite, c’est plus simple pour les calculs statistiques car on procède à des moyennes mensuelles et saisonnières. Voilà, on a tout compris. Il y en a qui ne doivent pas trop aimer les mathématiques ...


Mais pour moi, le printemps commence à l'apparition des Forsythia.












Dans ma région, ce sont elles qui donnent le signal de départ à l'éclosion des couleurs. Elle sont tellement pressées de donner le départ qu'elles ne s'embarrassent que de quatre pétales sans même se percher sur un pédoncule.






Ce sont pour moi les premiers rayons de soleil du printemps.